vendredi 7 janvier 2011

La gauche Française ? Des antisémites !


Cinquième partie

(*5) Jamais, le socialo communiste Allende ne rétracta ses idées typiquement Socialistes Nationales (Je sais ; pardon monsieur Hamon, chez vous, chez les SOCIALISTES Français on dit idées « Nazies » on continue de parler l’argot Berlinois en vigueur dans le troisième Reich par je ne sais quel réflexe ? La nostalgie peut être ? ). Pire : lorsqu´il fut président, Allende protégea et refusa d´extrader le nazi réfugié au Chili Walter Rauff - responsable direct de la mort de plus de 10.000 Juifs et inventeur de l´empoisonnement des Juifs par gaz dans des camions - alors que le célèbre chasseur de nazi Simon Wiesenthal lui en fit la demande.

Sources :

Victór Farías : Salvador Allende. Antisemitismo y Eutanasia", Editorial Maye, 2005, 115 p.
Victór Farías es autor de «Salvador Allende: contra los judíos, los homosexuales y otros "degenerados"», que Altera publica el viernes 6 de mayo.

(*6) La Cagoule est à l’origine de la Francisque qui lui a été attribué par Maurice Pujo de l'Action française. Le nom de cette organisation fasciste était : l'« Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale » organisation ouvertement terroriste, dont plusieurs dirigeants étaient d'anciens membres de l'Action française. Anticommuniste, antisémite et antirépublicain, ce mouvement était de tendance fasciste et socialiste nationale.

 Au printemps 1943 François Mitterrand est décoré de la francisque, n° 2 202. Ses deux « parrains » étaient Gabriel Jeantet, membre du cabinet du maréchal Pétain, et Simon Arbelloti tous les deux éminents membres de la Cagoule.
Autre « décoré » célèbre, de la francisque numéro 2172, au printemps 1943, lui aussi membre de la cagoule, Jean Védrine, qui deviendra en janvier 1947,directeur adjoint du cabinet de François Mitterrand, devenu ministre des Anciens combattants. Il est le  père d’ Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement du trotskiste Lionel Jospin (1997-2002).
Tout ce «  beau linge » avait prêté serment au Maréchal Pétain en ces termes sans ambiguïté : « Je fais don de ma personne au maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France.
Je m'engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son oeuvre. »

(*7) Largement et volontairement oublié, ce chapitre de l’histoire du marxiste criminel Salvador Allende montre bien la situation difficile, tant sur un plan personnel que politique, de celui qui a tenté la transition vers un socialisme de type marxiste Léniniste en respectant sois disant les institutions et la démocratie.

En 1970, Allende était candidat de l’Unité Populaire, une coalition de six partis de gauche - dont le Parti Socialiste qui affirmait texto : “La violence révolutionnaire est inévitable et légitime. Elle est le résultat nécessaire du caractère violent et répressif de l’Etat classe. Elle constitue l’unique chemin qui mène à la prise du pouvoir politique et économique et à sa défense”.
Lors de sa première rencontre avec le Che à Cuba, peu de temps après la révolution des Barbus, Allende se voit offrir un livre par le terroriste révolutionnaire, son "Manuel de la Guérilla", avec cette dédicace : "A Salvador, qui par d’autres moyens cherche à obtenir le même objectif". Une dédicace que le dictateur fasciste rouge Allende exhibe avec fierté à ses proches.
L’opinion du Général Pinochet sur Allende :
Voir : http://www.elmundo.es/sup[...]498/1114898404.html

Salvador Allende, obtint seulement 36,30% des voix, face aux candidats Jorge Alessandri, du Parti National ( 34,98%) et Radomiro Tomic, de la Démocratie Chrétienne ( 27,84%). La gauche ne représentait donc qu´un tiers de la population. Si la constitution avait prévu un second tour, jamais Allende ne serait parvenu à la présidence. Allende fut désigné - et non pas élu - à la présidence par la chambre des députés, comme le prévoyait la constitution dans un tel cas, avec l´appui des idiots utiles démocrates chrétiens qui avaient fait signer à Allende un pacte de respect de la constitution chilienne. Ce pacte ne fut jamais respecté. Allende lui-même déclara à Régis Debray que " le pacte de respect de la constitution n´était qu´une concession tactique"! Typique attitude marxiste de menteur pathologique.
Pour réaliser son programme révolutionnaire marxiste, faussement appelé de " transition démocratique vers le socialisme", contre la volonté de la majorité de la population chilienne, le sois disant démocrate auto proclamé Allende employa plusieurs méthodes elles aussi nauséabondes :
- Pour réquisitionner les entreprises privées, il mit en oeuvre l ´Opération asphyxie. Elle consistait à provoquer des conflits sociaux grâce aux cellules du syndicat terroriste du Mouvement de la Gauche Révolutionnaire, coupable de plusieurs centaines d´odieux assassinats, complaisamment couverts par Allende. Il accusait ensuite ces entreprises de ne pouvoir maintenir la production, ce qui lui permettait d´appliquer ainsi le décret-loi 520 de 1932 qui autorisait l´intervention du pouvoir central dans toutes les industries productrices d´articles de première nécessité.
- Il s´empara également du système bancaire chilien par l´achat massif d´actions des banques privées, payées en monnaie de singe. Dans certaines occasions, la simple menace suffisait pour semer la panique chez les actionnaires et faire chuter la valeur des actions.
- Tortionnaire, la sombre crapule SOCIALISTE rouge Allende musela la presse et supprima la liberté d´expression : attaques contre les journaux Mercurio, Tribuna, Mañana ; nationalisation de la maison d´édition Zig-Zag ; tortures et harcèlements pacifiques et démocrates de journalistes (Exemple : Maximiano Errázuriz, directeur de publications) ; tracasseries multiples contre la chaîne de télévision Canal 13 ; etc.
Le gouvernement marxiste d´Allende révéla, comme tous les régimes socialistes, une grande incompétence en matière économique. D´octobre 1970 à septembre 1973, les salaires réels, calculés au moyen des chiffres officiels de variation des prix, avaient baissé de 18,5%! En réalité, ils avaient baissé de beaucoup plus si l´on tient compte du fait que certains produits de première nécessité étaient devenus introuvables, où ne pouvaient s´acheter qu´au marché noir à des prix beaucoup plus élevés que les statistiques officielles. L´utilisation inconsidérée de la planche à billets conduisit à une inflation galopante, qui atteignit le chiffre fabuleux de 500% en 1973!
Il faut imaginer la détresse de la ménagère lorsque son mari ramène à la maison une paye qui va perdre la moitié de sa valeur en quelques semaines.
Comme dans tous les régimes communistes économiquement incompétents, on instaura un contrôle policier pour " combattre l´inflation". On fixa démocratiquement les prix, ce qui conduisit inéluctablement à l´effondrement de l´offre et à la pénurie. Celle-ci servit de prétexte au gouvernement pour imposer un système de rationnement (chose jamais vue dans toute l´histoire du Chili), et pour octroyer à des " Juntes d´approvisionnement", naturellement contrôlées par les marxistes, des pouvoirs considérables pour contrôler démocratiquement la vie quotidienne des citoyens. Dans le même temps, en maintenant bas, par décret, les salaires des travailleurs qualifiés et des professions libérales, alors que se déchaînait l´inflation, le gouvernement affaiblissait la classe moyenne. L´objectif était la concentration de tous les pouvoirs entre les mains des partis marxistes.
Les dirigeants des industries nationalisées ayant été remplacés par des commissaires politiques incapables, mais marxistes et démocrates, la production chuta de 10% chaque année. Les commerces étaient démocratiquement désapprovisionnés et la majorité des biens de première nécessité ne pouvaient se trouver qu´au marché noir. Le 7 septembre 1973, le gouvernement marxiste annonçait que les réserves de farine ne pouvaient couvrir que quatre jours !
Cette catastrophe économique mit le peuple au bord de la révolte. Mais les marxistes étaient prêts à briser cette révolte dans le sang. Avec la connivence du gouvernement Allende, ils introduisent de grands stocks d´armes (principalement tchécoslovaques) dans le pays. Avec ces armes, le Mouvement de la Gauche Révolutionnaire (MIR) développait une stratégie de " pouvoir dual" parallèle au gouvernement, avec des milices pacifiques entraînées par 2.000 "moniteurs", essentiellement castristes, nord-coréens, et tchèques. L´objectif était de faciliter la transition au « socialisme » par le biais d´occupations illégales mais démocratiques de terres et d´entreprises, ainsi que l´assassinat démocratique et pacifique d´opposants : le plus marquant fut l'assassinat de Pérez Zujovic, démocrate-chrétien, ancien vice-président et ministre du gouvernement Frei, prédécesseur de celui de Allende.
Les marxistes se préparaient également à une guerre civile contre les forces armées, de plus en plus irritées de voir leur rôle usurpé par une milice révolutionnaire, et de plus en plus inquiètes de voir le pays mené à la ruine. Or le Chili était le seul pays latino-américain où l´armée n´était plus intervenue politiquement depuis plus d´un demi-siècle.
Le parlement, c´est à dire l´assemblée du peuple, majoritairement hostile au gouvernement Allende dès 1972, ne pouvait démettre le président, qui la bafouait chaque fois qu´un de ses ministres était renversé par une motion de censure, en le gardant dans son gouvernement, mais avec un autre portefeuille.
Le 26 mai 1973, la Cour Suprême adressa une énième protestation contre les violations sans cesse répétées par l´exécutif des décisions de justice des tribunaux. Le criminel dictateur rouge Allende y répondit en déclarant qu´en période de révolution, c´était au pouvoir politique de décider de l´opportunité de l´application des décisions judiciaires.

Le 23 août 1973, dans une résolution approuvée par 81 voix contre 47, qui rappelait d´abord les innombrables violations de la constitution et des lois opérées par le gouvernement marxiste d’ Allende, le parlement a demandé aux autorités et aux forces armées de mettre fin immédiatement à ces situations de fait.

C´est ainsi que le 11 septembre 1973, l´armée chilienne, sous le commandement du général Pinochet, assiégea le Palais de la Moneda où s´était réfugié Allende, qui plutôt que de se rendre et partir en exil, préféra se suicider. La plupart des Chiliens n´ont pas versé de larmes. Ce qui fait un point commun entre Allende et Hitler :
ils se sont tous les deux suicidés plutôt que de se rendre.

Sources :
- Serge-Christopher Kolm : La transition socialiste ( Editions du Cerf. 1977)
- Mark Falcoff : " Who killed Latin democracy?". National Post. March 4, 2000
- José Ignacio del Castillo, " El trieno marxista chileno"paru dans la Ilustración liberal : http://www.libertaddigita[...]al/articulo.php/246
- James R. Whelan, dans le Wall Street Journal du 12 septembre 2003
http://www.lyd.com/notici[...]ia/what_really.html
- George Irbe. " Chile under Allend


(*8) Lecoeur Auguste :


En février 1937, Auguste Lecœur, 26 ans, était doubleur aux laminoirs et tréfileries de Lens, c'est-à-dire que dans un vacarme infernal, il découpait à la cisaille le ruban métallique sortant du laminoir. Communiste, mais surtout responsable syndical à l'échelon du département, il avait passé son certificat d'étude à l'armée, pour pouvoir lire des ouvrages marxistes. Des responsables communistes l'attendaient à la sortie de l'usine. On lui demande de partir en Espagne comme commissaire politique dans les Brigades internationales. Le 19 février au soir, avec soixante militants, il est reçu par Maurice Thorez au siège du Parti. Le groupe prend ensuite la direction de Perpignan, accompagné par Léon Mauvais, membre du Comité Central, dirigeant de la CGT, membre de l'ISR, l'Internationale Syndicale Rouge, le pendant syndical du Komintern.

La base des brigades à Albacete étaient sous l'autorité d'André Marty, inspecteur général des Brigades Internationales, membre du Bureau politique du Parti et membre du secrétariat exécutif de l'IC. Marty était un caractériel, mais Staline reconnaissant à l'ancien mutin de la mer Noire de son geste de solidarité vis-à-vis de l'Union soviétique lui gardera sa confiance.

C'est dans cet environnement qu'Auguste Lecœur fait ses classes dans le contre-espionnage et la police interne, mais il demande à être muté sur le front et participe aux combats à Peña Roya et à Brunete.

Il est l'un des soixante et un rescapés des 380 combattants de son bataillon. En octobre 1937, la fin des brigades internationales ayant été décidée en haut lieu, il devient permanent du Parti en France, organise les comités d'aide à l'Espagne du Pas-de-Calais et devient rapidement premier secrétaire du département.
 En septembre 1939, Auguste Lecœur n'est pas encore un dirigeant communiste national, mais il est déjà secrétaire fédéral du Pas-de-Calais. Après l'annonce du Pacte germano-soviétique,le marxiste Léniniste Auguste poursuit la diffusion de "l'Enchaîné", le journal communiste du Nord, et participe à des réunions pour la défense du pacte Germano soviétique qui appellent à la sympathie avec les socialistes nationaux Allemand. C'est pourquoi, lorsqu'il est mobilisé, il se retrouve dans une "prison départementale militaire", gardé par des gendarmes débonnaires, jusqu'au mois de janvier. Ensuite, il est affecté dans une compagnie qui tient position sur la ligne Maginot et se retrouve au mois de juin avec dix mille autres prisonniers dans un camp de Meurthe-et-Moselle.

"L'état d'esprit était tel, dans ce camp, que personne, quoique ce fut facile, ne songeait à s'en aller… Je rencontrais un Lensois qui habitait la même rue que mes parents… Il était persuadé que la liberté était proche et que les Allemands attendaient seulement la remise en marche des moyens de transport pour nous renvoyer à la maison… À la dernière minute, je trouvais un Espagnol qui, à la déclaration de guerre, se trouvait dans un camp de Républicains installé en France. Nous décidâmes de partir sans délai."

Lecœur et son camarade espagnol parviennent à fausser compagnie a leurs amis les soldats allemands. Le 12 juillet, Lecœur entre dans Paris par la Porte de Vincennes sur une bicyclette trouvée à Provins. Le 14, par un coup de chance, il croise sur les grands boulevards Jean Jérome qui l'aiguille sur Jean Catelas désireux de renouer des contacts avec la région du Nord Pas-de-Calais d'où est originaire Lecœur.

De retour dans le Pas-de-Calais le 20 juillet, Lecœur est consterné par l'état de sa fédération, où tout le dispositif clandestin mis en place avant-guerre a été démantelé par la défection de ses deux responsables, et où les dirigeants de la fédération vivent légalement, chez eux. Le Nord vit la semi légalité au diapason avec Paris.

 Il prend ses fonctions de dirigeant de la fédération du Pas-de-Calais, et un peu plus tard, il devient secrétaire de l'inter-région 5, celle qui comprend le Nord et le Pas-de-Calais. Entre temps, il aura été un des principaux animateurs de la grande grève des mineurs de mai juin 41.

Cette grève a représenté, dans les premières années de l'occupation, le seul mouvement de rébellion d'une certaine ampleur développé sur le territoire national. L'organisation syndicale clandestine qui s'est mise en place dans le bassin minier, les CUSA. (Comités d'unité syndicale et d'action), a, dés la fin 40, développé en-dehors des directives nationales une ligne revendicative qui n'excluait pas l'affrontement avec les Allemands. Les traditions patriotes sont plus vivaces qu'ailleurs dans cette région qui a déjà connu l'occupation pendant la première guerre mondiale et qui de surcroît est directement rattachée à l'administration allemande de Bruxelles.

 Les conditions de vie sont aussi dures que dans tout le pays, mais les Allemands maintiennent les cadences de production à un niveau extrêmement élevé. À la suite d'un incident banal entre des mineurs et un chef porion, le débrayage de la fosse numéro 7 de Dourges s'étend en quelques jours à tout le bassin minier. Lecœur et la direction des CUSA ont lancé le mot d'ordre de grève. Le mouvement culmine le 4 juin : 100 000 mineurs sont alors en grève dans le bassin, soit la quasi totalité de l'effectif ouvrier. Les mineurs obtiennent rapidement satisfaction, mais les Allemands se lancent ensuite dans une sanglante chasse aux meneurs. Jusqu'à la fin de l'occupation, la résistance ouvrière demeure particulièrement vivace dans la région du Nord.

Lecœur conserve pendant toute cette période une certaine indépendance par rapport à la direction parisienne : dans les articles qu'il rédige pour l'Enchaîné du Pas-de-Calais, il associe toujours la lutte contre les Compagnies minières, Vichy et les « collabos » à un refus de l'occupant.

Lecœur va devenir de plus en plus important au sein du Parti à partir de la mi-42, bien que l'ordre hiérarchique ne le place qu'en quatrième position. Appelé par Duclos, en mai 42, à prendre en main l'organisation du Parti, en remplacement de Jean Laffitte, arrêté très peu de temps après sa prise de fonctions, vers la même époque que son camarade responsable des cadres, Robert Dubois. La période Lecœur, qui couvre les deux dernières années de la guerre fait suite aux périodes Tréand et Dallidet.

Le premier objectif que s'assigne Lecœur quand il prend ses fonctions est de mettre un terme à l'hécatombe qui frappe les cadres dont le niveau de responsabilité est situé à l'échelon immédiatement inférieur au secrétariat. À l'exception du triangle majeur, la direction du Parti a été complètement démantelée avec les arrestations de Catelas, Cadras, Dallidet, Bréchet, Laffitte et Dubois pour ne citer que quelques-uns des plus importants.
 Les impératifs générés par la volonté de maintenir en fonctionnement un Parti centralisé tout en préservant efficacement la direction suprême conduisent à exercer une pression énorme sur ces cadres de niveau intermédiaire. La survie même du Parti implique de protéger plus efficacement ceux pour qui l'esprit de sacrifice est inhérent à leur engagement dans la Résistance.

Lecœur est un dur, un homme à poigne, il parvient à imposer les règles minima de sécurité, en dépit des contraintes de travail qui pèsent sur tous les cadres.

«…J'imposai une discipline rigoureuse. Pour commencer, je fis suivre tel ou tel camarade responsable par un camarade de mon service. Au début, il ne s'apercevait de rien et se montrait tout étonné quand je lui rendais compte minute par minute de son emploi du temps pour tel jour. Par la suite, ils se méfièrent tous et se montrèrent plus prudents, ce que je désirais. J'interdis progressivement aux responsables les rendez-vous dans les cafés de Paris ou aux stations de métro, puis, en fin de compte, tout rendez-vous dans Paris. Peu à peu, ces consignes furent respectées par les militants de toutes les fédérations…»

La mainmise de Lecœur sur les structures du Parti dépasse largement les problèmes de sécurité. C'est lui qui, de fait, contrôle les divers mouvements de cadres entre le Parti, les Jeunesses, et les FTP. Il supervise également le groupe Valmy, ce groupe de choc des OS, dépendant directement du service des cadres, pour servir à la fois de garde prétorienne et de police interne en plus des activités de résistance anti-allemandes.

Aidé par Jean Chaumeil, Lecœur nomme des militants sûrs, comme Robert Ballanger pour la région parisienne ; il puise surtout dans le vivier des cadres du Nord-Pas-de-Calais qu'il connaît bien. Il sera souvent amené à s'opposer à Charles Tillon et aux FTP pour privilégier le Parti dans l'affectation des cadres. Pendant la période 42-44, il réside à Antony. Lors de la libération de Paris, c'est lui qui mène l'assaut contre le siège du parti occupé par la milice et qui, le 23 août 1940, va chercher Jacques Duclos et Benoit Frachon dans le Hurepoix, pour les conduire au « 44 ».

1944-54 L'étoile montante du Parti

Il se marie à la Libération avec celle qui fut son agent de liaison pendant la clandestinité et dont il aura trois enfants. Les dix années qui suivent l'après-guerre sont consacrées au même objectif : renforcer l'appareil du Parti. Dés 1945, Thorez lui confie la responsabilité de l'appareil clandestin du Parti. Officiellement, il n'est que membre du Comité central, mais il n'a jamais cessé d'assister aux réunions hebdomadaires du Bureau Politique. En plus de ses responsabilités au sein du Parti, il assure même quelques mandats électifs : maire de Lens en mai 45, député du Pas-de-Calais dans l'assemblée constituante, sous-secrétaire d'État à la production charbonnière en janvier 46, dans le gouvernement Gouin.

Les différents témoins de l'activité de Lecœur nous laissent de ces années un portrait flatteur : ses talents d'organisateur et son sens de la synthèse déjà révélés dans la clandestinité éclatent maintenant au grand jour. En plus de ses mandats politiques, il se fait élire président du syndicat régional des mineurs. Cette fonction où il défend les conditions de vie des mineurs l'amènent à s'opposer à Maurice Thorez qui s'était engagé dans la bataille de la production.

Mais les deux hommes finiront par se réconcilier,
Il est sous-secrétaire d'État au Charbon dans les gouvernements Félix Gouin (du 26 janvier au 24 juin 1946) et Georges Bidault (1) (du 24 juin au 16 décembre 1946). Pendant son passage au gouvernement, il promulgue le statut du mineur, il fait passer la loi sur les Charbonnages de France et il aura l'occasion de se rendre aux États-Unis avec Jean Monnet pour négocier l'approvisionnement de la France en attendant la reprise de la production nationale. Lecœur cherche alors à pousser la production au maximum, la CGT devant accepter de mettre en veilleuse l'action revendicative.

En octobre 1947, Il est battu aux élections municipales de Lens et Jacques Duclos lui demande de s'installer à plein temps à Paris pour se consacrer à l'organisation du Parti, aux cotés de Léon Mauvais qu'il remplacera définitivement en 1950. Le monde est entré dans la guerre froide. Un mouvement social d'une violence extraordinaire éclate dans le bassin minier en novembre 47. C'est Lecœur qui en est l'animateur et le stratège.

En octobre 1950, Thorez est frappé par une attaque d'hémiplégie et va se faire soigner à Moscou, laissant à Paris deux hommes forts, Duclos et Lecœur qui apparaîtra, en raison de son âge, comme le dauphin qui effectue de fréquents voyages à Moscou pour visiter celui qui reste encore le premier secrétaire en titre. Ses talents d'organisateur et son ascension qui semble irrésistible donnent l'image d'un Staline français. Complètement en phase avec le vrai Staline, il impose les théories de Lyssenko aux scientifiques du parti, il combat le titisme, il justifie les grands «  procès » des nauséabondes « démocraties » populaires.

L’officier traitant, « le référent » de Lecœur était à l’époque le criminel contre l’humanité Souslov

En 1952, il prend une part active lors du procès interne qui aboutit à l'exclusion de Marty et la disgrâce de Tillon. Mais le vent tourne, le Bureau Politique l'accuse de « fautes opportunistes », une commission d'enquête constituée par Duclos avec l'accord de Thorez se charge de constituer un dossier à charge. Lecœur refuse de se présenter au Comité central qui devait statuer sur son sort en mars 54. René Camphin, le plus fidèle de ses compagnons du bassin minier se suicide. Lecœur démissionnera officiellement de toutes ses fonctions dans le Parti alors que la presse communiste se déchaîne contre lui.
Lecœur la pourriture antisémite communiste, notoire et notable membre d’un des partis du Kominform des pays occidentaux qui ont soutenu la condamnation des médecins du prétendu complot  juif dit des blouses blanches en URSS. Le Parti communiste français (PCF), par la personne d'Auguste Lecœur, publia dès le 22 janvier 1953 un communiqué dans le journal communiste L'Humanité: « Lorsque, en Union soviétique, est arrêté le groupe des médecins assassins travaillant pour le compte des services d’espionnage terroristes anglo-américains […], alors, la classe ouvrière applaudit de toutes ses forces. »
A ce communiqué s'ajoutait celui de médecins membres du PCF, par la personne de Raymond Leibovici (Juif renégat et marxiste, chirurgien, ancien membre du mouvement de « résistance » communiste Front national ): "Les médecins français estiment qu'un très grand service a été rendu à la cause de la paix par la mise hors d'état de nuire de ce groupe de criminels, d'autant plus odieux qu'ils ont abusés de la confiance naturelle de leurs malades pour attenter à leur vie."
 Boris Souvarine rapporte qu'Annie Kriegel, alors responsable de l'idéologie de la fédération du Parti Communiste Français de Paris, parla de "médecins terroristes", complices du "sionisme" et « approuva l’emploi des tortures pour extorquer aux "assassins en blouse blanche" des aveux fantasmagoriques, prélude à une "solution finale" pogromiste ». Raymond Guyot, membre du bureau politique et député de Paris, demanda aux médecins français proches du parti de s'associer à la condamnation des médecins soviétiques impliqués dans le prétendu "complot".
Quelles sont les vraies causes de l'éviction de Lecœur ? Une rivalité avec Duclos ? Un ressaisissement de Thorez qui aurait déclaré « Il voulait m'enterrer avant que je meure », l'hostilité de Jeannette Vermeersch ? Annie Kriegel penche pour un désaccord de fond qui aurait divisé les dirigeants communistes après la mort de Staline. Lecœur qui avait entrepris de resserrer le Parti autour des éléments les plus sûrs, un corps d'instructeurs politiques qu'il avait commencé de créer, aurait été finalement désavoué. Philippe Robrieux pense plutôt à un réflexe de défense du noyau historique qui craignait, après un entretien que Lecœur avait eu avec Souslov, que les soviétiques ne l’utilise pour imposer leur politique de déstalinisation que les dirigeants français refusaient. Yves Le Maner retient l'hypothèse du « bouc émissaire » qui serait intervenu après plusieurs années de déclin du Parti.

1954-1992 La vie après le Parti

Auguste Lecœur qui a quitté le Parti avec beaucoup de dignité ( sic) se fait embaucher comme chauffeur routier dans une entreprise de transports internationaux. Il rédige un pamphlet L'Autocritique attendue où il dénonce les méthodes staliniennes de la direction du PCF.

En 1956, il crée avec d'autres anciens communistes comme Auguste Havez un bulletin d'information La Nation Socialiste, puis un parti politique, le Mouvement communiste démocratique national. Il est violemment agressé à Hénin-Liétard avant qu'il ne prenne la parole à un meeting SFIO sur la déstalinisation. En 1958, il écrit en six semaines un passionnant ouvrage autobiographique Le Partisan. Après une adhésion à la SFIO, en 1958, il fut impliqué jusqu'à sa mort, en 1992 dans la tentative de constitution d'un certain nombre de petites formations politiques proches de la social-démocratie, comme le Parti de la démocratie socialiste, aux côtés du maire de Mulhouse Emile Muller, ou la Fédération des socialistes démocrates en 1978. Dans ses différents ouvrages, il a souvent essayé d'analyser le processus de stalinisation, mais il n'a jamais dévoilé les secrets dont il était détenteur comme responsable des activités clandestines du Parti.

Michel Alain Labet de Bornay

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