L’immense violoncelliste Mstislav Rostropovitch, membre de l’Institut de France, restera dans l’histoire comme l’un des plus grands interprètes de la seconde moitié du XXe siècle, et aussi comme l’un des véritables héros du combat anticommuniste.
Chacun se souvient de son concert improvisé au pied du Mur de Berlin qui venait d’être enfoncé. Mais on doit se souvenir d’abord qu’il hébergea chez lui dés 1969 le dissident Alexandre Soljenitsyne malade et traqué, et qu’il envoya au camarade président a vie Léonid Brejnev pour la Pravda, protestant pour défendre l’écrivain, une lettre ouverte (lettre qui n'est pas publiée) protestant contre des restrictions soviétiques sur la liberté culturelle et dénoncer avec lui, l'existence des camps de concentration de l'archipel du Goulag .
Ces actions eurent comme conséquence immédiate pour Rostropovich et sa compagne Vichnevskaïa l'annulation « démocratique » de leurs concerts et de tous leurs projets d'enregistrement, ainsi que de leurs voyages à l'étranger. Plus tard, en 1974, des visas de sortie leur sont accordés qui leur permettent d'entrer en exil, et quatre ans plus tard, ils sont déchus de leur citoyenneté soviétique par le criminel Brejnev pour « actes portant systématiquement préjudice au prestige de l'Union soviétique ».qui leur valut la terrible qualité d’apatrides.
Bien avant leur exil, le couple était en butte aux « autorités » communistes soviétiques et séjournait chez Louis Aragon lorsqu'il passait à Paris afin d'échapper aux surveillances du répugnant KGB.
Mstislav Leopoldovitch Rostropovitch est mort le 27 avril 2007 à Moscou (Russie). Paix à son âme.
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